Ce sont quelques images sur les réseaux sociaux d’attroupement d’élèves dans des couloirs ou de réfectoires bondés qui se sont répandus comme une traînée de poudre et qui ont obligé les pouvoirs publics à réagir. Une situation qui était devenue intenable pour nombre de lycéens et de leurs parents, à l’image de ce qui se passait jusqu’à présent au lycée Voltaire de Wingles.
C’est dans ce lycée que des étudiants en BTS Tourisme ont décidé de créer le collectif des « Stylos Bleus », en référence au collectif enseignant des « stylos rouges », afin de dénoncer les conditions sanitaires dans lesquelles les cours se poursuivaient jusqu’à présent. Jean-Philippe Planque a rencontré deux étudiants, Hugo à l’origine de ce collectif, et Pauline membre active des stylos bleus. Créée il y a quelques jours à peine, la page facebook des stylos bleus est actuellement suivie par plus de 2200 personnes, qu’ils s’agissent d’élèves, de parents, d’enseignants de toute la France, et même d’ailleurs, et pas seulement en lycée.
Hugo et Pauline, étudiants en BTS et membres des « Stylos Bleus » (Ph. JP PLANQUE / RADIO PLUS)
Une situation qui a également fait réagir Manoëlle Martin, la vice-présidente de la région Hauts de France en charge des lycées et de l’orientation scolaire, que nous avons également interviewée. Pour Odile Deverne, membre du secrétariat du SNES-FSU, la situation était prévisible, et son syndicat d’enseignants, qui appelait à la grève le 10 novembre dernier, n’a eu cesse d’alerter les autorités.
Le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a revu sa copie. Désormais, les lycées peuvent de nouveau organiser des cours en distanciel, tout en ayant l’obligation de maintenir 50% de cours en présentiel. Est-ce suffisant pour nos interlocuteurs ? La réponse ce jeudi à 11h dans Savoir Plus.